LE NOMADIC
1911, début d'une longue carrière...
...puis Le Nomadic part pour un long voyage jusqu'à nous


...puis le Nomadic part pour un long voyage jusqu'à nous...

 

Sur cette page:

  • Depuis 1912, jusqu'en 2003...
  • Visite du Nomadic
  • En 2004: existence menacée!
  • Liens sur ce sujet
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    ...Depuis 1912 jusqu'en 2003...

    Le Nomadic et le Traffic furent affecté à Cherbourg jusqu'en 1933, date à laquelle ils furent rachetés par la Société Cherbourgeoise de Remorquage. Mais la construction de la Gare Maritime et du quai des Transatlantiques limita l’activité des transbordeurs. Vers la fin des années soixante, ils furent revendus.

    En 1969, le Nomadic fut désarmé, et fut ensuite acquis par un particulier qui, en coupant la cheminée et en ballastant le navire au maximum, parvint à lui faire remonter la Seine jusqu’à Paris, malgré les nombreux ponts. Amarré au quai de New York (rive droite), en plein centre, à deux pas de la Tour Eiffel, il a changé plusieurs fois de propriétaire. Repeint en blanc, il a été aménagé en restaurant.

    Il avait perdu, avant son arrivée, la collerette en laiton de quelques hublots et surtout l’étoile blanche sur fond rouge qui ornait ses embarcations, selon la tradition de la White Star Line.

    Parmi les millions de Parisiens qui passent quotidiennement dans ce quartier, bien peu d’entre eux savent qu’ils passent à coté de l’un des derniers acteurs de l’aventure du Titanic.


    Depuis le pont d'Iena, qui peut reconnaître le Nomadic ?
     
     
     


    En face, sur le passage Debilly, le navire paraît déjà plus important.

    Entre les tourbillons de la Seine, sur les bords du quai de New York.


    Quai Branly, entre le pont d'Iena et le passage Debilly.

    Toujours sur le quai Branly. Entre la rive gauche et la rive droite de la Seine,
    c'est un curieux face-à-face... le passé et le présent. Huit décennies les séparent.


     


    En s'approchant un peu...
     


     
     

    ...on reconnaît quelques détails qui attestent de l'age du Nomadic.

    Jusqu'à la poupe, dont la forme est particulièrement typique du début du siècle.
     
    Preuve que le Nomadic se trouve à deux pas de la Tour Eiffel !

     
     


    Les années ne passent pas sur le Nomadic sans laisser de traces...
     

    Un panneau de ce que fut le restaurant avant sa fermeture.


    La visite du Nomadic

    29 mai, un petit tour sur le site de Philippe Mélia, et de Fabrice Vanhoutte (voir liens) m'a vraiment donné envie de voir de mes yeux ce qui m'est resté inaccessible depuis le quai de New York: l'intérieur du navire.

    Une fraction de secondes plus tard, je me retrouve au téléphone avec Yvon Vincent, lui expliquant de mon mieux l'intérêt que je porte au Titanic et à tout ce qui le touche... j'avance l'idée d'une petite visite, et le plus simplement du monde, Mr Vincent me propose de passer le voir, au jour qui m'arrange. C'est aussi simple que ça !

    9 juin, j'ai enfin trouvé une date qui sonne juste. Mr Vincent m'accorde donc quelques instants, et me fait visiter son navire.
    Le moment est tellement émouvant que j'en oublie de prendre des photos; après tout, le site de Fabrice Vanhoutte est déjà assez bien fourni en la matière, et je ne viens pas pour faire la chasse aux souvenirs.
    D'autre part, l'intérieur du Nomadic a maintenant des allures de dépôt-vente; depuis la fermeture du restaurant, les tables et les chaises ont été entassées dans les coins. Les photos que j'aurais pu prendre n'auraient donc pas montré l'intérieur à sa juste valeur.
    Mais l'essentiel y est, et tout est tel que Fabrice le décrit dans son site. Les lampes d'époque, les bancs et les décorations murales d'époque, tout cela a de quoi faire fondre le fan du Titanic que je suis.

    Mr Vincent et moi parlons ensuite des problèmes du Nomadic. Depuis quelques années, la loi impose un contrôle de la coque en cale sèche. En ce qui concerne le Nomadic, ce contrôle a, jusqu'à maintenant, été scrupuleusement effectué tous les cinq ans, grâce à des photos sous-marines. Mais aujourd'hui cela ne suffit plus.
    Suite à cette nouvelle loi, et comme M.Vincent ne pouvait pas y apporter de réponse, l'adminstration, impitoyable devant l'évidence, a tranché. Le restaurant, interdit d'ouverture, n'est donc plus en activité.

    Les solutions sont bien maigres...

    Il y a trente ans, au moment de faire remonter la Seine au Nomadic, celui-ci avait été rempli d'eau, et les cheminées avaient été coupées. Pour certains des ponts qui enjambent le fleuve, seuls quelques centimètres permettaient le passage.
    Aujourd'hui, le Nomadic est trop haut pour faire le trajet inverse, et il est impensable de le lester à nouveau. En cale, tous les aménagements l'interdisent, notamment les installations éléctriques. Pour que le Nomadic passe, il faudrait raser tout ce qui dépasse du pont... et tout réinstaller ultérieurement!
    Une solution évoquée par Philippe Mélia, mais qui, selon Mr Vincent, implique plus de contraintes que d'avantages.
    Cela dit, ce propos ne doit pas contredire celui de Philippe Mélia. En effet, celui-ci possède beaucoup plus d'informations que moi sur la situation actuelle, et par ailleurs il a tout à fait raison d'envisager cette solution, puisque vous pouvez, à moindre frais, participer activement à la sauvegarde pure et simple du Nomadic tel que l'histoire nous l'a légué. C'est donc aujourd'hui la solution la plus aboutie. Par ailleurs, de nombreux sites sur le Titanic renvoient vers la page de Philippe Mélia, l'information est donc largement diffusée, vous ne serez pas seul à écrire.
    Le Nomadic pèse un peu plus de 1000 tonnes, ce qui représente quelque chose de beaucoup trop lourd pour qu'une grue classique puisse être à la hauteur. C'est une hypothèse que Mr Vincent semble considérer comme envisageable aujourd'hui. Seul inconvénient, et il est de taille: le coût est très élevé. Mr Vincent est très fréquemment contacté par des personnes qui souhaitent visiter le Nomadic, mais qui manifestent plus de curiosité que d'intérêt profond. Tout ce petit monde aime le Nomadic, mais personne n'envisage d'y consacrer le moindre centime.
     

    2004: existence menacée!

    En 2003, le Nomadic quittera finalement les quais de la Seine pour rejoindre Cherbourg, où il sera mis en cale sèche. Pour lui faire franchir les ponts de la Seine, tout le dernier étage sera tronçonné, et le navire sera lesté. Une expertise, menée jusqu'en avril 2004, permettra de mieux connaître l'état de la coque. Pour réunir la somme nécessaire à sa réhabilitation, l'Association Française du Titanic (AFT) lance une souscription jusqu'en mai 2004. Cette souscription restera finalement sans suite.
    En parallèle, les projets ne manquent pas. Un classement définitif du navire aux monuments historiques est en cours, et la ville Cherbourg est interessée par son acquisition. Dans ce cas, le Nomadic pourrait devenir un musée; après une carrière tumultueuse, ce serait probablement la meilleure des retraites pour cet ancêtre venu d'un autre siècle.


    Liens

    Les Transbordeurs Nomadic et Traffic
    Philippe Mélia est un passionné du Titanic, et il consacre au Nomadic toute une partie de son site. Il présente par ailleurs des photos très interessantes du navire en cale sèche, au Havre.

    Le Transbordeur Nomadic
    Le site de Fabrice Vanhoutte, qui regorge d'infos et de photos
    C'est le site le plus complet, qui montre notamment les photos de l'intérieur du navire.
    Ce site permet de suivre le Nomadic jusqu'à son départ pour l'Irlande.(revue de presse, émissions de télévision...)

    Association Française du Titanic
    La référence en France. Une rubrique est consacrée au SS Nomadic.


     
     


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